La Chapelle du Turchon :
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La chapelle du Turchon fête ses 354 ans L'ouvrage de l'abbé Pinget paru en 1867, place la chapelle du Turchon sous le vocable de la Très Sainte-Vierge-Marie. D'autres archives indiquent que le petit édifice cultuel situé à l'entrée du hameau de Pouilly est dédié à Saint-Joseph. Mais de nos jours, le bâtiment religieux fondé en 1659 est communément nommé ''chapelle Notre-Dame-du-Bon-Secours'' ou plus prosaïquement ''chapelle du Turchon''. Si la toponymie des lieux ne livre aucune information sur l'origine du nom ''Turchon'', on sait en revanche qu'en 1651 des pluies diluviennes provoquèrent un glissement de terrain sur la montagne de l'Herbette. Le village de Pouilly fut partiellement détruit tandis que le bourg saint-jeoirien échappa de peu à la catastrophe. On déplora la destruction de nombreuses maisons avec pas moins de 27 familles sinistrées parmi les 52 domiciliées sur Pouilly. Trois ans plus tard, l'édification d'une chapelle est envisagée là où le glissement de terrain vint finir sa course. Il faudra attendre les bons offices de la baronne de Saint-Jeoire Madame de Mouxy pour que l'édifice soit en définitive fondé le 4 septembre 1659 et officiellement consacré le 11 septembre de la même année par Charles-Auguste de Sales évêque d'Annecy. C'est à partir de 1765 sur décision du prélat diocésain qu'une procession y est organisée chaque année en remplacement de celle de Peillonnex « à cause de l'éloignement et autres inconvénients . La chapelle finit par subir les affres de la période révolutionnaire. Vendue comme bien national le 26 vendémiaire de l'an III, elle est rachetée par le baron de Montailleur en juillet 1809, restaurée et agrandie en 1851, puis bénie solennellement le 19 mai 1852 par Monseigneur Rendu évêque d'Annecy. Le 8 septembre 1857, le père Nachon curé de Saint-Jeoire procède à la bénédiction de la statue de la Vierge-Marie placée au frontispice. Juste avant la seconde guerre mondiale, l'édifice fut surmonté d'une flèche et l'on y installa une cloche. A partir des années cinquante sous l'impulsion de l'abbé Jules Lavorel, une retraite aux flambeaux s'y déroulait chaque 15 août. Aujourd'hui, la chapelle du Turchon est loin d'être abandonnée et fait l'objet d'une attention toute particulière. La statue de la façade principale a été repeinte en 2010 par GeorgesCortinovis. Sa toiture a été entièrement rénovée en 2011. Quelques paroissiens et riverains y passent régulièrement pour veiller sur elle. François Meynet est l'un de ceux-là. Passionné par l'art et le patrimoine religieux de la région, cet ancien conseiller municipal (1983 à 2001) et son épouse Andrée ne comptent pas leurs heures pour entretenir et fleurir le lieu de culte abritant un autel sculpté par Joseph Monge dans du marbre rose de l'ancienne carrière de Pouilly. « L'autel de l'église paroissiale est également taillé dans cette même pierre qui se révèle être très sensible aux variations de température. » L'ancien facteur consacre aussi du temps à la petite chapelle Notre-Dame-du-Bon Refuge située à l'opposé de sa grande sœur sur la route d'Onnion. En 2009, François Meynet a repris le toit en ardoises de l'oratoire et repeint la voûte et les murs intérieurs. Son gendre Gervais Demierre en a profité pour restaurer la porte d'entrée.
Sources d'informations historiques : Ouvrage collectif ''Saint-Jeoire en Faucigny, de son origine à nos jours'' (2001, mairie de Saint-Jeoire) ''La chapelle de Turchon'' de l'abbé Pinget (1867) Témoignages recueillis auprès de François Meynet